La marque premium de PSA a dévoilé la DS7 Crossback, sa première nouveauté européenne depuis 2011. Cinq nouveaux modèles vont suivre d’ici à 2021

Six ans que l'attente durait. La marque DS, propriété du groupe PSA, a dévoilé ce mardi la DS7 Crossback, sa première nouveauté européenne depuis la présentation de la DS5 en 2011 (en excluant la DS6, uniquement disponible en Chine). Une éternité dans un marché automobile premium où les BMW, Audi ou Mercedes, multiplient les nouveautés. Résultat, DS s'est cantonné à des volumes de plus en plus modestes : en 2016, la marque n'a ainsi écoulé que 85.000 ventes dans le monde, en repli de près de 16%.

Charge à la DS7 Crossback de tourner la page de ces années creuses. Le modèle, qui sera produit en France (à Mulhouse) et en Chine (dans l'usine de Shenzen opérée avec le constructeur Changan) veut jouer la carte du « savoir-faire et du raffinement, davantage que la seule performance mécanique », indique Yves Bonnefont, le patron de la marque. Intérieur bois, cuir, matériaux feutrés... DS met en avant des produits nobles, parfois travaillés à la main, et dont les noms d'ambiances mettent en avant l'élégance à la française (Rivoli, Opéra, Faubourg...). Reste à connaître le prix, qui n'a pas été révélé.

Livraisons début 2018

Pour se différencier, la marque parie aussi sur les services et l'offre technologique. Vision de nuit (phares intelligents capables de s'adapter à l'environnement, caméras infrarouges permettant de voir les obstacles sur la route), aide à la conduite (pilotage semi-autonome, surveillance de la fatigue du conducteur...), parking 100 % automatique... L'offre est riche, et accessible en option. Côté mécanique, la DS7 s'appuie sur la plateforme déjà existante EMP2, propose une nouvelle boîte de vitesse automatique à huit rapports et des moteurs capable d'aller chercher jusqu'à 220 chevaux, en restant néanmoins sur du quatre cylindres. Les commandes seront ouvertes en octobre pour des livraisons début 2018.
A notre échelle, générer à terme 10 % des ventes de PSA, soit 300.000 ventes, c'est raisonnable.
Au-delà des caractéristiques produits, le modèle concrétise plusieurs caps stratégiques. D'abord l'apparition pour la première fois de l'hybride rechargeable chez PSA. Disponible en 2019, le système offrira un moteur électrique de 80 kwh, avec une batterie de 13 kwh, permettant d'espérer une autonomie de 60 kilomètres en tout-électrique. Le système sera ensuite déployé sur les autres modèles de grande taille (segments C et D), en parallèle de l'électrique, qui touchera les modèles urbains (segment C et entrée du D). « Il y aura une offre électrique ou hybride sur chacune de nos nouveautés », indique Yves Bonnefont.


Emancipé de Citroën en 2014 suite à l'arrivée de Carlos Tavares, DS affiche donc un plan produit fourni : cinq autres modèles verront le jour d'ici à 2021. On y trouvera d'abord un SUV citadin, qui devrait être dévoilé l'an prochain, assemblé à Poissy, et qui pourrait être le premier modèle à intégrer l'offre électrique de PSA. Puis suivront les remplaçants des modèles actuels, tandis que l'offre pourrait encore s'enrichir d'un nouveau SUV. Pour quel objectif de volume ? Yves Bonnefont n'en donne aucun, tout en glissant : « Le premium pèse entre 10 et 15 % du marché automobile mondial. A notre échelle, générer à terme 10 % des ventes de PSA, soit 300.000 ventes, c'est raisonnable. » Reste à voir ce que deviendra cette cible en cas d'intégration d'Opel, avec qui PSA est en négociation avancée...

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