Fusion PSA-FCA: le nouveau défi gagnant de Carlos Tavares

La France salue le rapprochement confirmé ce jeudi 31 octobre 2019 entre le constructeur français PSA et le groupe italo-américain Fiat Chrysler Automobiles (FCA), qui déboucherait sur la création du 4e constructeur mondial. Carlos Tavares deviendrait le numéro deux du nouvel ensemble. Portrait.















Il a fallu de longues négociations pour y arriver, entre John Elkann, héritier de la dynastie Agnelli qui sera le futur PDG de la nouvelle entité, et Carlos Tavares, le président du directoire de PSA. Ce dernier va devenir DG du nouveau géant.
Des redressements spectaculaires
Après une longue carrière chez Renault, où il a fini par se sentir à l'étroit sous les ordres de « l'autre Carlos », Carlos Ghosn, Carlos Tavares passe à la tête du groupe PSA en 2014.
Là, avec le soutien des actionnaires, dont l'État français, il contribue à sortir le groupe de la quasi-faillite, une tâche jugée alors presque impossible. Sa méthode ? Fixer des objectifs très précis à ses équipes qu’il n’hésite pas à consulter largement.
Si bien qu’il a réussi à convaincre la majorité des syndicats de salariés de le suivre dans ses projets, qui impliquaient pourtant des accords de compétitivité, des coupes d’effectifs, mais pas de fermeture d’usine.
À la tête de PSA, il se donne le défi de redonner son lustre à l’industrie de l’automobile française. Rien que ça. Il lance de nouveaux modèles, comme la DS, fait rénover les usines.
Ingénieur de formation, pilote passionné - il possède une écurie de course -, il mise sur la qualité du produit. Mais tout en ne lésinant pas sur les investissements, il garde l'œil sur les comptes. Il contribue à améliorer les profits et gère avec succès le rachat du groupe allemand Opel en grande difficulté.
Un nouveau défi aux États-Unis
Avec Fiat-Chrysler, l’ambitieux Carlos Tavares veut se donner les moyens d’un autre défi, s'implanter aux États-Unis, un marché fermé jusqu'ici à Peugeot mais qu'il connaît bien pour avoir été dix ans le patron de Nissan Amériques du Nord.
De leur côté, les syndicats restent circonspects car ils attendent d’en savoir plus sur le calendrier et l’ampleur des synergies entre les deux groupes. Mais on salue tout de même l’ultime manœuvre de Carlos Tavares.
« On était quand même dans une situation financière très délicate. Aujourd’hui c’est une réussite que d’arriver à fusionner avec un groupe presque aussi gros que nous », se félicite Olivier Lefebvre du syndicat FO de PSA.

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