Les petits secrets de la DS7 présidentielle

Exposée au DS World, à Paris, jusqu’au 6 juin, la DS7 Crossback présidentielle, fabriquée à Mulhouse, est un formidable pari de la marque du groupe PSA. Le projet est, en effet, né il y a trois ans et la voiture était prête avant même l’élection d’Emmanuel Macron. Le président de la République élu a ensuite accepté d’en faire le véhicule de son investiture.

La DS7 Crossback présidentielle était prête avant l’élection d’Emmanuel Macron. Lequel a finalement accepté d’inaugurer le premier modèle lors de son investiture. DR La voiture est exposée jusqu’au 6 juin au DS World, à Paris. Photo  L’Alsace/ Laurent Bodin Le véhicule est estampillé République Française en lettres dorées. DR Le véhicule est estampillé République Française en lettres dorées. DR La voiture est exposée jusqu’au 6 juin au DS World, à Paris.
Au-delà de la fierté, les salariés mulhousiens de PSA ont sans doute vu un heureux présage dans le choix du nouveau président de la République de monter dans un DS7 Crossback, à l’occasion de son investiture. Le coup a été doublement payant pour la marque DS, désormais indépendante de Citroën, que François Hollande a quitté l’Élysée à bord d’une DS5 fabriquée à Sochaux. Surtout, les conditions dans lesquelles cette voiture a été choisie sont atypiques.
En fait, le projet d’une voiture présidentielle effectuant ses premiers tours de roue à l’occasion de l’investiture du président de la République élu en mai 2017 remonte à 2014 – alors qu’en 2012, il avait fallu improviser dans l’urgence l’aménagement d’une DS5 Hybrid4 pour l’investiture du président Hollande. « Dès que le projet a été mûr, nous avons proposé aux responsables du parc automobile de l’Élysée d’aménager un DS7 Crossback présidentiel pour l’investiture. Mais nous l’avons fait avant même de savoir qui serait le président élu… et s’il accepterait d’utiliser ce véhicule » , explique une source au sein de la marque DS.

La pyramide du Louvre, point commun entre DS et Macron

Outre que le secret a été gardé jusqu’au jour de l’investiture, la voiture prête à temps et livrée à l’Élysée, restait à obtenir l’aval du président élu. Par le plus grand des hasards, ce dernier, au soir de sa victoire, a choisi le Louvre. C’est là, lors d’une cérémonie orchestrée au millimètre, qu’Emmanuel Macron a endossé l’habit présidentiel. Les responsables de la marque DS y ont vu un signe du destin, car la cour carrée du Louvre a été choisie après le refus de la mairie de Paris d’autoriser la fête au Champ de Mars. Or la pyramide du Louvre, c’est l’emblème de DS, le lieu qui incarne pour la marque automobile le luxe à la française.
Jusqu’au dernier moment, les responsables de DS ont cependant craint que la DS7 Crossback ne reste au garage de l’Élysée. La délivrance est tombée vers 11 h 30, lorsque la voiture a été installée et la marque officiellement informée du choix présidentiel. Car même si le président Macron s’est rendu à l’Arc de Triomphe à bord d’un véhicule militaire, il a ensuite inauguré la DS7 Crossback fabriquée à Mulhouse.
Ce succès de la marque DS est d’abord un gain de notoriété en même temps que la reconnaissance d’un savoir-faire. Il est impossible de quantifier les retombées mais en termes de marketing, elles sont évidentes s’agissant d’images de l’investiture du président de la République qui ont pu faire le tour du monde.
Propriété d’Automobiles DS qui le tient à la disposition de la présidence de la République autant que de besoin, le DS7 Crossback est exposé, depuis le lendemain de l’investiture, au DS World, avenue François-1er à Paris. Il y restera jusqu’au 6 juin. Mais s’il est possible de le voir, le véhicule est fermé à clé, inaccessible à l’intérieur. Il s’agit autant de raisons de sécurité que d’une volonté de ne pas voir certains visiteurs prendre la pose présidentielle dans ce véhicule, ce qui le désacraliserait… Depuis le 15 mai, le DS World parisien n’a jamais accueilli autant de visiteurs.
Source  :L'alsace

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