PSA affiche de
grandes ambitions pour sa mythique DS. "DS a un potentiel pour vendre
700.000 à 800.000 voitures par an", prédit Steve Norman, directeur des
ventes et du marketing de PSA. On va y arriver entre 2025 et 2030".
Objectif: mettre la nouvelle marque haut de gamme de PSA au niveau d'un
constructeur comme le suédois Volvo, qui table pour sa part sur 800.000
unités à l'orée de la prochaine décennie. Ambition démesurée? Le label
"premium" chéri de Carlos Tavares, le président de PSA, qui lui a donné
son indépendance en 2014, doit carrément multiplier par sept ou huit ses
volumes. Rude gageure! Pour cela, pas moins de six nouvelles voitures à
vocation mondiale verront le jour en cinq ans. Mais, hélas, pas avant
la fin 2018.
Selon nos informations, il devrait s'agir d'un petit "SUV" sur la toute nouvelle plate-forme flexible des petits véhicules du groupe "CMP". Un mini-4x4 citadin "chic et mode" pour contre le Mini Countryman ou la Fiat 500X. Un investissement industriel de plus 150 millions d’euros est prévu sur ce site de la région parisienne. DS compte ainsi mettre en exergue son côté luxe à la française et "made in France". Du moins pour les modèles vendus en-dehors de la Chine et de l'Asie du sud-est.
Mais la cosmétique ne suffit pas. Les DS devront aussi inaugurer de nouvelles technologies. Pas facile vu les économies d'échelle au sein du groupe. "DS sera le premier à offrir l’hybride rechargeable" à la fin de la décennie, nous affirmait toutefois récemment Yves Bonnefont, directeur général de la marque.
L'an dernier, DS n'a écoulé que 102.300 voitures, en baisse de 13,6%, faute de nouveautés. Le dernier modèle inédit sorti en Europe (DS5) remonte en effet à fin 2011. Même en Chine et Asie du sud-est, où la gamme est plus fournie et moderne avec notamment un "SUV" DS6 réservé à ces marchés, les ventes ont chuté de 20% à 21.500 exemplaires à peine en 2015.
En fait, DS ne devait pas devenir si tôt une marque indépendante. C’est Carlos Tavares qui a bousculé les choses, dès son arrivée à la présidence du groupe. PSA, qui n’a pas beaucoup d’argent, n’avait clairement pas donné la priorité à DS jusque là. Il faut donc désormais mettre les bouchées doubles, avec il est vrai beaucoup d'enthousiasme dans les équipes de design, produits ou commerciales que nous rencontrons. Bonne nouvelle: Carlos Tavares affirme que les ventes de DS, certes faibles, "sont très rentables".
DS4 Crossback |
"SUV" compact au programme
Un "SUV" compact, concurrent des Renault Kadjar, Volkswagen Tiguan ou autres BMW X1, doit arriver le premier. Il sera en principe fabriqué à Mulhouse (Haut-Rhin), sur la même plate-forme "EMP2" que les actuelles Peugeot 308 ou Citroën C4 Picasso. Le nom de code de ce véhicule est "X74". Carlos Tavares a par ailleurs annoncé en février 2015 aux salariés et aux organisations syndicales du site de Poissy (Yvelines) la production d'une autre future DS.Selon nos informations, il devrait s'agir d'un petit "SUV" sur la toute nouvelle plate-forme flexible des petits véhicules du groupe "CMP". Un mini-4x4 citadin "chic et mode" pour contre le Mini Countryman ou la Fiat 500X. Un investissement industriel de plus 150 millions d’euros est prévu sur ce site de la région parisienne. DS compte ainsi mettre en exergue son côté luxe à la française et "made in France". Du moins pour les modèles vendus en-dehors de la Chine et de l'Asie du sud-est.
Du vrai haut de gamme
Pour percer, DS doit évidemment créer de nouveaux produits beaucoup plus distinctifs et orientés haut de gamme que les actuelles petites DS3 ou berlines compactes DS4, très étroitement dérivées des Citroën C3 et C4. Quant au break-coupé DS5, aux lignes plus originales, sa finition reste trop proche de celle d'une Citroën C5. DS doit peaufiner l’image de prestige qu'il veut incarner avec des planches de bord intégralement gainées de cuir par exemple mais aussi de nouveaux matériaux pour la décoration comme… de la pierre. Histoire de se démarquer des voitures allemande haut de gamme.Mais la cosmétique ne suffit pas. Les DS devront aussi inaugurer de nouvelles technologies. Pas facile vu les économies d'échelle au sein du groupe. "DS sera le premier à offrir l’hybride rechargeable" à la fin de la décennie, nous affirmait toutefois récemment Yves Bonnefont, directeur général de la marque.
L'an dernier, DS n'a écoulé que 102.300 voitures, en baisse de 13,6%, faute de nouveautés. Le dernier modèle inédit sorti en Europe (DS5) remonte en effet à fin 2011. Même en Chine et Asie du sud-est, où la gamme est plus fournie et moderne avec notamment un "SUV" DS6 réservé à ces marchés, les ventes ont chuté de 20% à 21.500 exemplaires à peine en 2015.
DS se forge un réseau
En attendant les nouveautés, DS se forge une image et un réseau commercial, encore très réduit aujourd'hui. La marque multiplie ainsi les "DS Stores" au cœur des grandes villes à fort pouvoir d’achat. En 2015, elle en a ouvert à Bruxelles, Luxembourg, Milan, Tunis. Et, cette année, "après Téhéran, nous en avons inauguré un à Rome et allons le faire à Lille", assure Yves Bonnefont. Entre les "DS Stores" et salons DS (des lieux dédiés au sein de concessions Citroën), "nous avons doublé le nombre à 230 dans le monde en un an, dont 100 en Chine", indique Arnaud Ribault, le Directeur des ventes de la marque.En fait, DS ne devait pas devenir si tôt une marque indépendante. C’est Carlos Tavares qui a bousculé les choses, dès son arrivée à la présidence du groupe. PSA, qui n’a pas beaucoup d’argent, n’avait clairement pas donné la priorité à DS jusque là. Il faut donc désormais mettre les bouchées doubles, avec il est vrai beaucoup d'enthousiasme dans les équipes de design, produits ou commerciales que nous rencontrons. Bonne nouvelle: Carlos Tavares affirme que les ventes de DS, certes faibles, "sont très rentables".
Source : Challenges.fr